Apprendre à reconnaître les plantes et les animaux, à partir d’une feuille, d’une fleur, d’un fruit, d’une trace, d’un cri, d’une empreinte, est déjà une activité hautement intéressante.  Cela nous permet de comprendre un paysage en profondeur : quel sol et quelle altitude pour quelle plante, quelle plante pour quel insecte ou animal, quelles conditions pour quelle être rare ?  Si en plus on peut apprendre leurs particularités, dont l’homme fait usage pour tirer bénéfice et plaisir des êtres qui peuplent son environnement, cela devient passionnant.  Ainsi la cueillette de plantes et de champignons, pour des usages culinaires mais aussi pour des usages médicinaux, fait partie de mon quotidien et du dialogue que je poursuis avec le pays que j’habite.  Cette pratique me lie fortement au passage des saisons, et je prends conscience des petites variations qui modulent les années qui se suivent, des effets de la météo sur la végétation, des effets de mes propres interventions voulues ou fortuites, des cycles qui peuvent s’étirer sur plusieurs années, et d’autres changements parfois énigmatiques.

Bien entendu, la cueillette se pratique avec responsabilité.  Il faut être à cent pour-cent sûr de nos capacités de reconnaître ce que nous cueillons.  Le choix de cueillir ou non une plante se fait en fonction de la certitude d’identification, de l’état du spécimen, de la santé générale de sa population, de la présence potentielle de pollution dans ses environs.  La moindre doute sur un de ces facteurs doit amener le cueilleur à abandonner sa cueillette.  Et j’avoue que même quand j’ai une confiance totale sur ma cueillette, si c’est la première fois que je cuisine cette plante en particulier, je la mange seule une fois avant de la proposer à d’autres personnes.  En faisant attention on risque au pire une indigestion, mais le cueilleur est responsable de sa cueillette, et les plantes qu’il est le plus important de pouvoir reconnaître, ce sont celles qui sont dangereuses.

Les plantes que je propose ici ont des caractéristiques marqués, qui les rendent facile à reconnaître, et des goûts ou des propriétés qui les rendent particulièrement intéressantes en cuisine ou en médecine douce.

Il est toujours utiles de comparer plusieurs dessins, plusieurs photos, plusieurs descriptions d’une plante avant de la cueillir, et il est encore mieux de la cueillir au début avec une autre personne qui la connaît bien.  Rien ne vaut l’expérience de chercher, voir, examiner, et déguster en compagnie d’une personne avertie, cela met en confiance !

Je propose sur demande des journées découvertes à composer selon ce qui vous intéresse : la cueillette, la cuisine, la permaculture…
Je suis loin d’être experte en ces matières, mais je commence à accumuler des expériences et à connaître les spécificités du milieu montagnard que j’habite.  Le temps de voir si ces pratiques suscitent assez d’intérêt pour organiser des stages plus complets, ces journées sont proposées à contribution libre.